RTAA 2023 Les conférenciers invités

Philippe CAÏS

Ingénieur de recherche au CNRS, il travaille depuis 1999 au sein de l’équipe Électronique du Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux (LAB – CNRS et Université de Bordeaux). Expert en instrumentation spatiale, il a participé à d’importantes missions de l’ESA – le télescope spatial Herschel, le radar Wisdom du programme ExoMars – et de la NASA – l’analyseur chimique ChemCam embarqué sur Curiosity,  l’instrument  SuperCam du  rover Perseverance. Pour la mission Mars 2020, il a ainsi assuré la conception et la construction d’une partie de la SuperCam, destinée à analyser le sol martien, en tant que chef de projet de la contribution française (réunissant sept laboratoires).

Sujet à définir mais sa conférence portera probablement sur la SuperCam du rover Perseverance.

Conférence le Vendredi 20 Octobre 

L’instrument SuperCam au Rover Perseverance.

 

Résumé: la conférence portera sur le développement technique de l’instrument SuperCam, qui est avec le Rover Perseverance, sur Mars depuis 2021.

 

Pourquoi on va sur Mars, à quoi ça sert notre instrument et comment ça marche,

 

les premiers résultats et la suite.

Javier RODRÍGUEZ PACHECO MARTÍN

Professeur en Astronomie et Astrophysique à l’Université de Alcalá et chercheur principal de l’instrument Energetic Particle Detector (EPD) de la mission spatiale Solar Orbiter de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) en collaboration avec la NASA.

Il a été membre du comité consultatif pour l’exploration du système solaire de l’ESA, membre du jury d’experts scientifiques qui évalua la viabilité de la mission JUICE de l’ESA pour l’exploration de Jupiter et ses lunes et président du comité consultatif de la NASA pour l’exploration de l’héliosphère. Sa production scientifique est centrée sur la science spatiale, en particulier sur l’héliophysique et les sciences du soleil et de l’héliosphère.

Étant donné son rattachement à l’Université, Javier consacre une partie de son temps à l’enseignement, aussi bien dans le Master en Science et Technologie depuis l’Espace, que dans le programme de Doctorat en Recherche Spatiale et Astrobiologie, dont il a été coordinateur académique de 2018 à 2022. Il essaie de transmettre à ses étudiants aussi bien son expérience et ses connaissances sur les aspects scientifiques et technologiques du développement d’instrumentation pour des missions de l’ESA et de la NASA, que la connaissance scientifique la plus actuelle sur le milieu interplanétaire et le soleil qui le régit.

Il est également un médiateur passionné de l’exploration spatiale et du cosmos, et anime fréquemment des présentations et conférences à destination du grand public, et en particulier des enfants, durant lesquelles il essaie de transmettre sa passion pour le cosmos et les sciences en général.


Conférence le samedi 21 Octobre

« Le soleil comme vous ne l’avez jamais vu : la mission Solar Orbiter »

 

La conférence portera sur l’évolution, au cours de l’Histoire, des observations scientifiques du soleil et des connaissances acquises grâce à celles-ci, depuis Galileo Galilei, en passant par les images obtenues par les observatoires terrestres, jusqu’à la révolution résultant de l’exploration spatiale, avec des missions telles que SOHO, STEREO (NASA) et Solar Orbiter. Cette mission de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) en collaboration avec la NASA constitue une étape importante pour l’exploration scientifique spatiale. Solar Orbiter fournit des informations inestimables sur notre étoile grâce à sa proximité avec le soleil (périhélie de 0,29 ua) ainsi que ses dix instruments mesurant toutes les émissions, aussi bien électromagnétiques que de particules, de notre astre roi.

Amelia ORTIZ GIL

Après l’obtention de son Doctorat en Sciences Physiques à l’Université de Valencia (1996), elle a travaillé comme chercheuse en Astronomie dans plusieurs institutions de Trieste, Bonn, New York, Nouvelle-Galles du Sud et Brera-Merate. À l’heure actuelle, elle est astronome à l’Observatoire Astronomique de l’Université de Valencia (Espagne).

Elle a travaillé dans les domaines du traitement d’images astronomiques, la forêt Lyman-α et les amas de galaxies. En 2003, elle commence à s’intéresser à la vulgarisation de l’astronomie en tant que membre du Conseil didactique de l’École du Ciel – Observatoire Astronomique de l’Université de Valencia.

Elle a été nommée coordinatrice des activités pour personnes avec une diversité fonctionnelle du pôle espagnol dans le cadre des activités de l’Année Internationale de l’Astronomie en 2009. Depuis lors, elle a travaillé activement dans la création d’activités et ressources pour ce collectif. Il s’agit de la chercheuse principale du projet « A touch of the universe » (http://astrokit.uv.es), financé par le Bureau de l’Astronomie pour le Développement de l’Union Astronomique Internationale, au sein duquel ont été créées 30 boîtes de matériel astronomique à destination d’enfants déficients visuels dans des pays en développement. À l’heure actuelle, elle est responsable du groupe de travail sur l’Égalité et l’Inclusion – UAI, coordinatrice nationale de vulgarisation de l’astronomie de l’UAI en Espagne et examinatrice de projets du Bureau de l’Astronomie pour le Développement.

Elle reçut le prix Universe Awareness de la meilleure ressource didactique en 2016 et le Europlanet Prize for Public Engagement with Planetary Sciences de la Société Planétaire Européenne en 2019.

Conférence samedi 21 Octobre

« Comment diffuser l’astronomie en utilisant tous les sens »

L’astronomie, en principe, est une science plutôt visuelle : l’information du cosmos arrive à nous, quasi totalement, en forme de radiation électromagnétique. Pour cette raison, depuis les premières observations en visuel de l’Univers jusqu’à maintenant, avec les détecteurs plus technologiques installés sur nos télescopes, les astronomes utilisent des images spectaculaires pour parler au public de nos recherches. Ce qu’on est en train de faire est de montrer sous forme d’images les photons reçus et comptés par les détecteurs. Mais il est possible de représenter les données d’une façon diffèrente, de façon à pouvoir utiliser les quatre sens restants de l’être humain : l’ouïe, le touché, l’odorat et le goût. L’utilisation en vulgarisation de l’astronomie de représentation qui sera perçue à l’aide des différents sens, nous offre plein d’avantages : les contenus restent plus fortement enregistrés dans la mémoire des participants, ils nous offrent des éléments ludiques et parfois inattendus et, surtout, ils vont permettre l’accès à l’information aux personnes aux connaissances diverses.

Pierre LENA

Après des études à l’Ecole Normale Supérieure Ulm (1956-1960), Pierre Léna fut attiré par l’astrophysique. Il s’engagea dans la terra incognita que représentait la lumière infrarouge des astres. Après l’Agrégation de Sciences Physiques, il débute la préparation de sa Thèse de Doctorat d’Etat : Recherches sur le rayonnement continu du Soleil entre 1,5 et 500 micromètres, soutenue en Sorbonne (1969). Il va déterminer le minimum de température de l’atmosphère solaire.

Nommé Professeur (1973) à l’Université Paris VII, Pierre Léna restera fidèle à cet établissement qui se veut pluridisciplinaire et pédagogique. La formation des jeunes chercheurs restera un axe essentiel, avec la création de l’Ecole doctorale Astronomie & Astrophysique d’Ile-de-France qu’il dirigera de 1996 à 2004. 

À l’Observatoire de Paris, Pierre Léna prend la direction des groupes consacrés à l’étude solaire, des planètes et du milieu interstellaire dans le domaine de l’Astronomie infrarouge. Le prototype d’essais Concorde 001 permet à plusieurs équipes l’observation de l’éclipse totale du 30 juin 1973, établissant un record de totalité de 74 minutes et de nombreux résultats concernant la couronne solaire.

En 1978, une nouvelle direction de recherche s’ouvre : la recherche de la très haute résolution angulaire. L’ESO met à l’étude son futur grand télescope où Pierre Léna met au point la technique d’optique adaptative (OA). Quelques années plus tard, il propose de faire du futur VLT un interféromètre et étudie la faisabilité de ce projet. Le VLT est approuvé en 1987, avec son mode interférométrique (VLTI). 

Intéressé par l’émergence du Tiers-Monde, Pierre Léna sera un membre actif de l’ASTI de Meudon (1969-1981) et du Groupe Action Solidarité, dont il est aujourd’hui membre d’honneur. Il retrouvera les questions de développement plus tard, avec ses coopérations scientifiques mais surtout avec la fondation La main à la pâte à partir de 1995. Le développement de celle-ci, en France, en Europe et dans le monde, va marquer les vingt années suivantes avec de multiples collaborations avec les écoles et collèges, les ministères français, la Commission Européenne et les Académies étrangères.

Pierre Léna est membre de l’Académie des Sciences de France (1991), de l’Académie Pontificale des Sciences (Vatican, 2003), de l’Academia Europeae (2005) ainsi que correspondant étranger de plusieurs sociétés en Belgique, en Argentine et au Venezuela. Il est également Commandeur de la Légion d’Honneur (2021, officier en 2007) et Commandeur de l’Ordre National du Mérite (2010).

Conférence le dimanche 22 Octobre

Une histoire de flou, miroirs, trous noirs et autres mondes

 

Il s’agira donc de ce long chemin, parcouru depuis les années 1960, qui a conduit de la seconde d’arc limitée par le seeing, jusqu’à une dizaine de microsecondes d’arc dans les images infrarouge proche des grands télescopes, allant jusqu’au prix Nobel de 2020 pour leur utilisation.