Bibliographie

« Ce qui est sans être tout à fait, essai sur le vide » de Etienne Klein

Étienne KLEIN avec la verve qu’on lui connaît tente de cerner la notion de vide, à ne pas confondre avec le néant. Le « néant » est le résultat d’une destruction, d’une conflagration universelle. Il suggère l’absence de toute chose, y compris celle de l’espace. C’est ce qui le rend différent du « vide », qui est peut-être la matrice d’où l’Univers est sorti.

Pour appréhender ce concept de vide, Etienne KEIN se lance dans une passionnante enquête à travers l’histoire de la pensée depuis les philosophes Grecs de l’antiquité jusqu’aux vides quantique et relativiste, en passant par la Renaissance, le vide des alpinistes (c’est le sport qu’il pratique), et celui de l’ennui.

Pour Démocrite, Épicure et Lucrèce, philosophes de l’antiquité, il n’existe que deux choses dans l’univers, les atomes et le vide. Il faut qu’il existe un espace vide pour pouvoir accueillir le déplacement des objets…

C’est avec Aristote que l’horreur du vide a fait son entrée en scène. Pour lui, c’est le milieu, en l’occurrence l’air, qui transmet le mouvement à l’objet .

C’est au XVIIe siècle seulement que l’on comprit que le sentiment d’horreur que la nature éprouvait pour le vide découlait d’une mauvaise interprétation des phénomènes .

Les premiers hérauts de cette aventure furent Galilée, Torricelli et Pascal. Grâce à des « écarts de pensée », ils firent « dé-coïncider » la nature d’avec ce qu’elle semble nous montrer avec tant de fausses évidences .

Dans cette démarche , en s’interrogeant sur la façon dont les corps tombent, Galilée en vint à contredire la docte affirmation d’Aristote, à savoir que la vitesse de chute croît avec la masse des corps. En dépit des apparences, tous les corps tomberaient à la même vitesse, quelle que soit leur masse, s’ils pouvaient tomber dans le vide, un milieu de densité nulle n’offrant aucune résistance au mouvement des corps.

Pour la première fois le vide devint un véritable objet d’expériences physiques.
Étienne KLEIN n’omet pas de rapporter ici deux célèbres expériences :

L’une réalisée en 1644 par TORICELLI , l’autre en 1654 par Otto von Guericke qui promut à la fois l’existence du vide et la pression atmosphérique.

Dans une deuxième partie, Étienne KLEIN en vient à la physique contemporaine. Celle-ci met en scène autant de vides différents qu’elle a de théories, principalement la relativité générale et la physique quantique.

L’espace-temps de la théorie de la relativité d’EINSTEIN n’est pas une « substance statique immuable en trois dimensions « mais une structure élastique capable d’onduler qui se trouve déformée par la matière et l’énergie qu’elle contient.

Plus tard les pionniers de la physique des particules, Paul DIRAC en tête, concoctent un vide quantique « effervescent ». Étienne KLEIN le décrit « non plus comme un espace vide, mais comme un océan grouillant de particules virtuelles, capables dans certaines circonstances d’accéder à l’existence ».

Étienne KLEIN se pose alors la question :
Dès lors que le vide quantique est rempli de particules virtuelles susceptibles de devenir réelles pour peu qu’elles se procurent de l’énergie, peux-on imaginer qu’il ait spontanément engendré l’Univers ? Il poursuit…
Cette idée suppose l’apport d’une énergie extérieure capable de matérialiser les particules virtuelles confinées dans le vide quantique. Or, par définition l’Univers n’est pas censé avoir d’extérieur…

Pourtant il cite le physicien Edgard GUNZIG ayant déjoué cette impossibilité : Le vide quantique joue le rôle de matrice de l’Univers et la gravitation celui de forceps apportant l’énergie. L’Univers apparaît unique en son genre : rien n’existe en dehors de lui, mais sa propre expansion lui apporterait de l’énergie, exactement comme si celle-ci provenait de l’extérieur…

Ce modèle fait apparaître l’univers comme étant sa propre cause, il s’auto-engendre.
Ce scénario fait l’économie du Big Bang tel qu’il est habituellement présenté, au sens où il met en scène le vide quantique qui aurait préexisté à la fameuse explosion.

Les avatars du vide contemporain avec sa pluralité d’incarnations sont la marque d’un inaboutissement conceptuel : A l’évidence
le « fond du fond des choses « n’a pas été dévoilé.

(Editions : Acte Sud – 176 pages – ISBN : 978-2-330-12553-0)

« Le mystère du Monde Quantique » par Thibault Damour et Mathieu Burniat

Thibault Damour est physicien théoricien, professeur à l’Institut des Hautes Études Scientifiques et membre de l’Académie des Sciences. Mathieu Burniat est auteur de bande dessinée.

Tous deux nous emmènent, en compagnie de Bob et de son chien vivant/empaillé, Rick (référence bien sûr au paradoxe du matou de Schrödinger) dans l’incroyable monde quantique. On y rencontre messieurs Planck, Einstein, le prince de Broglie, Heisenberg, Schrödinger, Bohr, Born, Everett… qui nous exposent leurs théories. Passionnant et pédagogique.

C’est une chouette bande dessinée de vulgarisation scientifique mais il ne faut surtout pas s’attendre à tout avoir compris en refermant le livre. Qu’importe on peut le reprendre au début…

(Editions : Dargaud – 158 pages – ISBN : 978-2205-07516-8)

« L’Évolution des Idées en Physique » de Albert Einstein et Léopold Infeld

Partant des premiers concepts, de Galilée à Newton, les auteurs décrivent l’évolution des idées dans le domaine de la physique (d’où le titre) jusqu’aux théories de la relativité et des quanta.

(Editions : FlammarionCollection : Champs Sciences –280 pages ISBN : 978-2-0812-2497-1)

« Dans la combi de Thomas Pesquet » de Marion Montaigne

Est paru dans le journal « le Monde » cet extrait de la bande dessinée de Marion Montaigne qui a suivi pendant deux ans la préparation de l’astronaute français Thomas Pesquet.

Marion Montaigne est connue des milieux scientifiques pour ses ouvrages de vulgarisation en BD.
(Editions : Dargaud – 208 pages – EAN : 978-2205-07639-4)

 « Le Procès des étoiles » de Florence Trystram

En 1735, trois spécialistes de l’Académie royale des sciences de Paris, Godin, Bouguer et La Condamine, sont envoyés au Pérou pour y mesurer un arc méridien terrestre. L’expédition doit durer quelques mois, mais c’est compter sans les rivalités politiques, les ambitions personnelles et la faiblesse des hommes. La bonne entente cède bientôt le pas à la jalousie et à la haine. Puis l’Académie des sciences coupe les crédits. Forcés de vivre d’expédients, les savants français vont se lancer dans d’incroyables aventures. Seuls deux membres rentreront en France ; les autres mourront ou sombreront dans la folie.

(Editions : PayotCollection : Petite Bibliothèque Payot/Voyageurs336 pages ISBN : 2-228-89447-8)

« Au coeur des trous noirs » d’Aurélien Barrau

Sous la forme d’un dialogue entre Héliogabale et Hégate (l’un qui sait et l’autre qui ne sait pas), Aurélien Barrau tente de nous expliquer ce que sont les trous noirs.

(Éditeur Dunod – hors collection – 152 pages – ISBN-13 : 978-2100748495)

 « Le ciel à l’oeil nu, mois par mois les plus beaux spectacles » de Guillaume Cannat

L’incontournable guide à renouveler chaque année pour être sûr de ne rien manquer de ce qui se passe dans le ciel de janvier à décembre. Plein de magnifiques photos de l’auteur, une multitude d’informations et d’explications.

A consulter même quand le ciel est opiniâtrement bouché et qu’on se désole de ne pas pouvoir observer.

(Éditeur Nathan – Collection GUIDE ASTRO)

« Le grand livre de l’astronomie »  de John et Mary Gribbin

Après une brève histoire de l’astronomie, ce livre développe 9 chapitres en approfondissant les thèmes suivants.

La Terre ; la Lune ; le Soleil ; le Système Solaire Interne ; le Système Solaire Externe ; les Etoiles ; la Voie Lactée et autres Galaxies ; Cosmologie ; l’Univers de la Vie.

Un ouvrage passionnant et très complet. De belles photos et des schémas très explicites.

(Éditeur Odile Jacob – Collection SCIENCES – 245 pages – ISBN-1 3: 978-2738122018)

« Lumières d’étoiles, les couleurs de l’invisible » d’André Brahic

La grande originalité de ce livre, c’est de consacrer près de la moitié des pages aux images reçues des nouveaux détecteurs du ciel. Constellations, nébuleuses, pouponnières d’étoiles, bras de galaxies-spirales, éclipses de trous noirs, on ne nous en a jamais offert autant. Images jamais gratuites, mais choisies pour donner de la chair au texte. La plupart de ces objets célestes sont ainsi présentés dans les différentes longueurs d’onde. Et c’est une révélation…

Alors, d’autres visages de l’Univers apparaîtront. Espérons que ce magicien des étoiles sera toujours là pour nous les raconter. (Françoise Monnier – Lire, avril 2008)

(Éditeur Odile Jacob – Collection SCIENCE – 280 pages – ISBN-13 : 978-2738113436)

« L’Univers à portée de main » de Christophe Galfard

Ouvrage de vulgarisation extrêmement bien ficelé et très amusant. Pour mieux nous faire entrer dans le vif de sujets rébarbatifs ou incompréhensibles pour certains, l’auteur nous fait chevaucher un photon, nous emporte dans un trou noir, nous projette dans l’univers quantique… Ebouriffant, on pourrait presque le lire comme un roman.

(Éditeur Flammarion – Collection SCIENCE POPULAIRE – 448 pages – ISBN-13 : 978-2081346512)

« Astronomie et Astrophysique » de Agnès Acker

Un document qui s’adresse plutôt à des étudiants en sciences ou enseignants, mais qui est aussi un incontournable pour les passionné-e-s d’astronomie qui veulent « mieux connaître le ciel, observer les phénomènes et en comprendre les mécanismes ».

C’est un ouvrage certes technique, mais un outil indispensable. Cette 5° édition de 2015, intègre les toutes dernières théories et découvertes. Du développement des instrumentations, à l’architecture de l’Univers ou les observations les plus récentes des exoplanètes, au rayons gamma ou aux ondes gravitationnelles.

(Collection: Sciences Sup, Dunod – 2013 – 544 pages – 175×250 mm – EAN13 : 9782100576401)

« Astronomie et Astrophysique » – Marc Séguin – Benoît Villeneuve

Cinq grandes idées pour explorer et comprendre l’Univers- 2° édition.

Deux professionnels de l’astronomie canadiens, enseignants, qui nous donnent les clés pour la compréhension du monde basée cinq grandes idées: Un univers immense, les phénomènes terrestres aux lois de l’Univers, la « fabrication » des éléments chimiques par la vie et la mort des étoiles, de la singularité à l’expansion de l’Univers, et l’exploration des planètes du système solaire .

De l’histoire de l’astronomie, aux dernières découvertes, comment comprendre l’Univers.

Avec problèmes et solutions et un CD-ROM « Voyage au bout de l’Univers ».

(Éditeur De Boeck – Collection ASTRONOMIE / CLIMATOLOGIE – 618 pages – ISBN-13 : 9782804140120)