Balade du côté d’Orion, par Bénédicte

En octobre 2018, nous avions vu l’organisation de la famille de Cassiopée avec Andromède, Persée et Céphée.

En février nous allons faire une petite visite du côté d’Orion.

Orion, héros beau et puissant, était si grand que lorsqu’il marchait dans la mer sa tête dépassait des eaux. Excellent archer, il maniait la massue aussi bien que l’épée.

Au nord de la mer Égée, sur l’île de Chios (qui serait l’île natale d’Homère), il rencontre la princesse Mérope dont il tombe amoureux. Le père de Mérope promet sa fille à qui tuera tous les animaux dangereux de l’île.

Accompagné de son Grand Chien (Canis major) et de son Petit Chien (Canis minor), Orion s’enfonce dans la forêt. Ne confondez pas avec les Chiens de Chasse (Canes venatici) qui surveillent la Grande Ourse (Ursa major).

Les 2 Chiens s’amusent à rabattre le Lièvre (Lepus) sous les pieds d’Orion et se désintéressent de la chasse. Orion tue tous les animaux dangereux mais ne peut débusquer et donc occire le Taureau (Taurus).

Vexé de cet échec, Orion jure de zigouiller tous les animaux sauvages, dangereux ou pas. Gaïa, déesse de la Terre, scandalisée par les vociférations d’Orion, envoie un énorme Scorpion (Scorpius) pour le défier. Combat acharné. Orion ne peut transpercer la carapace de la bestiole. Le Scorpion le pique, Orion succombe. Artémis, déesse de la chasse, transforme de chasseur exceptionnel en constellation d’hiver. Zeus, admiratif de ce combat place le Scorpion dans le ciel d’été et s’amuse du spectacle d’Orion, apeuré, poursuivi inlassablement, mais jamais rattrapé par le Scorpion.

Orion est donc entouré par le Lièvre au sud, le Grand Chien au sud-est, le Petit Chien à l’est, et le Taureau au nors-ouest. La Licorne (Monoceros) qui galope entre les 2 Chiens n’est pas rattachée à la mythologie grecque. Elle fut nommée par l’astronome néerlandais Petrus Plancius en 1613.

 

ORION

S’il n’y avait qu’une constellation à observer dans le ciel d’hiver ce serait Orion. Il suffit de regarder en direction du sud et on ne voit qu’elle avec sa forme si particulière de sablier (ou de cerf-volant) et son alignement de 3 étoiles qui forment le baudrier.

Pour commencer nous regardons au nord-est l’étoile la plus brillante, de couleur rouge-orangée, Bételgeuse (β Ori). C’est une étoile pulsante irrégulière. Cette pulsation s’exprime par des fluctuations périodiques de volume, accompagnées par des variations d’éclat, ainsi que par des changements dans les propriétés spectrales de la lumière émise. Ces dernières sont les témoins de modifications de température et de pression.

Si Bételgeuse était au centre du système solaire, sa périphérie atteindrait l’orbite de Mars, quand sa taille est normale, et celle de Jupiter, quand elle croit au maximum.

 

Toujours la surveiller car cette géante rouge située à 400 a.l. seulement peut exploser d’une minute à l’autre en une supernova qui la rendra visible en plein midi pendant plusieurs jours…si notre météo ne s’en mêle pas.

 

©Nasa/JPL – Caltech – Spitzer

En descendant, sans le chatouiller, le dos de l’archer on trouve une nébuleuse assez brillante.

M78 (mag.8) située à 2° nord et 1,5° Est d’Alnitak (étoile du baudrier côté Betélgeuse).

On la repére facilement car elle est le 4e sommet d’un carré dont les 3 autres sont des étoiles bien visibles.

À l’intérieur de M78, on observe 3 étoiles dont 2 plus brillantes alignées nord-sud. Cette nébuleuse est presque ronde. Le champ autour est pauvre en étoiles car elles sont cachées par un nuage plus sombre.

 

Un peu plus bas encore, la petite NGC2024 dite nébuleuse de la Flamme.

 

NGC2024©Alex – (à droite Barnard33)

Elle se trouve à l’Est, juste à côté de la très brillante Alnitak. Elle n’est pas éclairée par Alnitak mais par les ultraviolets d’une jeune étoile, invisible à l’oeil nu, qui se trouve en arrière. C’est elle qui ionise le grand nuage d’hydrogène gazeux de la nébuleuse.

Pour l’observer il vaut mieux éviter de mettre Alnitak (comme sur la photo) dans le champ de l’oculaire afin d’éviter d’être ébloui. Utiliser un filtre UHC qui est nettement plus lumineux que l’OIII.

 

En dessous de Alnitak et plus à l’intérieur (Ouest) se trouve l’étoile remarquable Sigma Ori (σ Ori). C’est une étoile multiple à 6 composantes dont la magnitude globale est de 3,6. La composante principale est formée de 2 étoiles massives (5 fois plus chaudes que le Soleil) et d’une étoile massive qui gravite autour. Les 3 autres étoiles sont moins massives et moins chaudes. Dans un télescope de 200mm, on peut facilement en résoudre 4.

 

Barnard33©Alex

Situé en-dessous d’Alnitak, la fameuse Barnard33, IC434 ou nébuleuse dite de la Tête de Cheval. Pour lui rendre visite, tirer une ligne partant de sigma Ori (σ Ori) et coupant à 90° le segment Alnitak-Saiph (pied d’Orion côté Bételgeuse). La nébuleuse est à l’intersection. Facile, non ?

Elle est facilement reconnaissable par la forme en tête de cheval qui se découpe dans la nébuleuse et lui a donné son nom. Derrière la nébuleuse, de l’hydrogène, ionisé par l’étoile sigma (σ Ori), lui donne une couleur rouge. Couleur que vous ne verrez pas en vision directe. L’obscurité de la tête de provient de la présence d’un nuage dense de gaz et de poussière. Ce dernier absorbe fortement le rayonnement visible émis par le gaz ionisé d’arrière plan.

 

On descend toujours pour rejoindre NGC 1977 la nébuleuse dite de L’Homme qui Court

NGC 1977©Alex

Elle se trouve dans la région située à l’extrémité Nord de l’astérisme composé de 3 étoiles et connu sous le nom de l’Épée d’Orion. Cette région comprend les 2 autres nébuleuses NGC1971 et NGC1975.

Ne négligeons pas NGC1977, située à 0,5° Nord de M42.

Toujours plus au sud, nous arrivons sur la nébuleuse M43 ou NGC1982, à 10′ au Nord de la Grande Nébuleuse d’Orion M42. Dans M43 se trouve l’étoile variable nu (ν Ori) de magnitude 7,5, entourée d’une nébulosité.

 

M43 est une nébuleuse en émission, c.a.d. constituée principalement d’hydrogène neutre qui prend une belle couleur rouge lorsqu’il est excité par une ou plusieurs étoiles jeunes et chaudes (n’y voyez aucun propos grivois) et par réflexion, c.a.d. constituée de poussières qui réfléchissent la lumière des étoiles situées à proximité ; elles sont généralement de couleur bleue. Dans un télescope de 200mm, on peut voir de fins arcs lumineux qui s’étendent de M43 vers le Nord-Ouest et l’Est tandis que des filaments s’étirant vers le Sud sont brutalement arrêtés par une bande sombre assez tourmentée appelée la « Gueule du poisson ».

 

La Grande Nébuleuse d’Orion M42, NGC 1976 est visible à l’oeil nu sous un bon ciel. Déjà impressionnante aux jumelles, elle est somptueuse au télescope.

M42©Alex

Étonnamment personne ne mentionne cette nébuleuse avant le français Nicholas-Claude Fabri de Peyresc en 1618. À noter que cet astronome est connu pour avoir entrepris de dresser la première carte de la Lune, fondée sur des observations au télescope.

Pas un mot dans les écrits de Ptolémée, d’Al Sufi, de Tycho Brahé ni même de Galilée qui a pourtant étudié l’étoile centrale thêta (θ Ori) et annoncé qu’elle était triple. On suppose que durant ces périodes, les étoiles éclairaient moins la nébuleuse.

M42 est une nébuleuse en émission et par réflexion (voir ci-dessus, je ne recommence pas). Elle est distante d’environ 1500 à 1600 a.l.

Ce que nous voyons d’elle n’est qu’une petite partie du nuage d’Orion. En effet le nuage principal de gaz et de poussière s’étend sur 10°, soit bien plus de la moitié de la constellation. Elle est éclairée par la quadruple étoile thêta (θ Ori) qui fait partie de l’amas du Trapèze. Cet amas comprend 8 étoiles dont certaines sont faibles.

 

NGC 1999 dite la nébuleuse du Trou de Serrure à 1,5° au Sud-Est de M42. Pour la situer on peut remarquer un rectangle d’étoiles avec au centre 3 étoiles plus faibles qui forment une virgule. NGC 1999 est située au premier tiers du côté du rectangle le plus près de l’Épée. Vous pouvez aussi utiliser un go-to mais c’est beaucoup moins drôle. Il faut au moins un télescope de 250mm pour voir la structure sombre dans la nébuleuse. C’est une nébuleuse par réflexion située à environ 1500 a.l. de la Terre. Son gaz est excité par une étoile variable.

Au centre de la nébuleuse se trouve une forme sombre en forme de trou de serrure (bien sûr) qui couvre un diamètre de 2′ d’arc. Ce trou dans dans le nuage de poussière aurait été percé par des jets de gaz émis par de jeunes étoiles en formation.

 

Allons maintenant inspecter le pied Ouest de l’archer pour s’intéresser à la super-géante bleue Rigel, béta Ori (β ori). De magnitude 0,18 elle est la 6e étoile dans la liste des plus brillante.

C’est une pulsante irrégulière dont la période moyenne est de 25 jours. Étoile triple avec 2 composantes bleues, dont l’une est très brillante et l’autre, très faible. Elle est à chercher dans la lumière aveuglante de la 1ère.

 

Remontée plein Nord vers la géante bleue Bellatrix gamma (γ Ori). Historiquement cette étoile a été utilisée comme standard de luminosité que les astronomes pouvaient comparer avec d’autres étoiles pour vérifier leur variabilité. Mais il fut découvert plus tard que Bellatrix est elle-même une variable éruptive dont la luminosité change de quelques pour-cent au cours du temps. Sa magnitude varie entre 1,59 et 1,64.

 

Toujours plus au Nord, à la pointe de la Tête d’Orion, nous rencontrons l’étoile lambda (λ Ori) qui est une étoile quadruple. Deux composantes sont très proches et deux autres très éloignées. Tant qu’à être là, vous pouvez chercher l’astérisme Lambda qui, comme son nom l’indique ressemble à la lettre grecque λ. L’étoile λ Ori est à l’intersection des 3 branches.

 

Pour finir notre tour d’Orion, nous nous rendons au Nord-Est, dans la Massue pour voir NGC2169, un amas ouvert dont plusieurs étoiles sont doubles. Il semble former le nombre 37. En ce moment il est renversé. Pour le trouver, on trace un segment Bételgeuse- Mu des Gémeaux (μ Gemi) qui est l’étoile la plus visible du pied de Castor). NGC2169 est en plein milieu, juste en-dessous de 2 étoiles appartenant à la Massue d’Orion.

 

LE PETIT CHIEN

 

L’étoile Procyon alpha (αCMi), qui signifie « avant le chien » était ainsi appelé par les anciens grecs car elle se levait avant Sirius.

La positions de cette constellation se repère directement grâce à Procyon, système binaire, qui se distingue facilement à l’Est d’Orion et au Sud des Gémeaux, dans une zone sans autre étoile brillante. Cette constellation très petite ne possède aucun objet très intéressant. Cet avis est totalement subjectif et assumé.

 

LA LICORNE

Deux essaims lui sont attribués : les alpha-monocérides, actifs du 15 au 25 novembre et les monocérides actifs du 27 novembre au 17 décembre.

Pour votre édification personnelle, monocéride parce que monoceros signifie licorne en latin.

 

M50©Ole Nielsen

Le jeune amas ouvert M50 ou NGC2323  est bien concentré et d »aspect circulaire. Il compte 200 étoiles environ et son âge est estimé à 78 millions d’années. À 7° au Sud de son centre se trouve une belle géante rouge qui contraste beaucoup avec ses voisines blanches et bleutée

Pour le situer, repérer le triangle alpha(α)-bêta(β)-delta(δ) de la Licorne, partir du sommet delta (δ) de ce triangle et viser l’étoile thêta (θ) de la truffe du Grand Chien. Repérer l’intersection entre cet axe et la base du triangle alpha (α)-bêta (β), M50 se trouve sur cette base, presque à cette intersection, légèrement à gauche.

Autre chemin : on peut le trouver à la moitié du segment qui part de Sirius, passe par la truffe du Grand Chien et va jusqu’à delta (δ) de la Licorne. Il est à l’intersection des 2 segments, un peu à gauche.

NGC2237©Boris

NGC2237, Caldwell49 dit la nébuleuse de la Rosette est une nébuleuse en émission associée à l’amas ouvert NGC2244, situé au centre de la nébuleuse principale. La Rosette est une pouponnière active d’étoiles, relativement près de nou

Le meilleur chemin pour y aller est de relier l’étoile Bételgeuse alpha (αOri) et Procyon (αC-Mi), elle se trouve à 1°, au Sud du tiers de ce segment. Observable avec un filtre OIII.

Cette nébuleuse pourtant très brillante nécessite une bonne adaptation de l’oeil pour en discerner les fines et vaporeuses extensions.

D’autres objets sont intéressants à observer dans la Licorne mais d’autres constellations nous attendent.

 

LE GRAND CHIEN

 

Sa localisation est aisée, son étoile Sirius alpha (αCma) étant la plus brillante du ciel (mag. -1,46). elle est dans le prolongement Sud du Baudrier d’Orion. Cette constellation ressemble à un basset dont Sirius serait le bijou sur son collier.

Comme nous l’indiquait Susan la semaine dernière, Sirius plus de 3000 ans avant notre ère, réglait le calendrier chez les égyptiens. Ils l’appelaient Sothis, ce qui signifie « qui rayonne ». Son lever héliaque, moment ou, à l’aube, une étoile devient visible au-dessus de l’horizon Est, coïncidait avec le solstice d’été et les débordements du Nil.

 

Sirius alpha (αCma) est certes plus lumineux que notre Soleil mais il est surtout situé à seulement 8.6a.l. de notre système solaire. C’est le 5e système solaire le plus proche.

Sirius bêta (βCma) est une naine blanche qui met 50 ans pour faire une révolution autour de Sirius alpha.

M41©Donald Pelletier

M41, NGC2287 dit amas de la Petite Ruche est un amas ouvert de mag 4,5. Il renferme un peu moins de 100 étoiles dont plusieurs géantes rouges ainsi que des naines blanches. Facile à localiser, il est presque exactement à 4° au Sud de Sirius. Vous pouvez aussi imaginer un segment Sirius (αCma) – Mirza bêta (βCma) et à 1/3 de la distance depuis Sirius prendre une parallèle à l’intérieur de la ligne du dos du Grand Chien. M41 est à une distance égale au 2/3 du segment Sirius (αCma) – Mirza bêta (βCma). À lire cela peut paraître complètement capilotracté mais en réalité c’est très simple.

 

NGC2359, nébuleuse dite le Casque de Thor.

NGC2359©Alex

En son centre se trouve une étole extrêmement chaude qui pourrait bien se transformer en supernova. Cette nébuleuse a la forme caractéristique d’une bulle soufflée par une étoile massive. Elle présente aussi une structure filamenteuse complexe. Les interactions avec le vaste nuage moléculaire situé à proximité pourraient être à l’origine de sa forme complexe. Pour y aller reporter presque 2 fois le segment iota(ιCma)-gamma(γCma) qui est la base arrière de la tête du Grand Chien. On arrive juste un peu au Nord du truc. Elle est de mag. 10 et demande quelques efforts.

 

LE LIÈVRE

Se situe immédiatement au sud de la constellation d’Orion. Sa localisation est non seulement très facile mais aisément reconnaissable à ses 4 étoiles principales qui forment un trapèze. De plus les oreilles du Lièvre chatouillent les pieds d’Orion.

 

M79 amas globulaire et sujet de discorde. Certains astronomes pensent que cet amas n’est pas originaire de notre galaxie mais de celle du Grand Chien découverte en 2003.

Pour y aller, prolonger le segment alpha(αLep)-bêta(βLep) de 1.5° vers le sud ou bien poser le grand cercle du telrad sur bêta(βLep) ; l’objet est à l’opposé sur le grand cercle.

 

LE TAUREAU

Nous commençons notre périple taurin par un coup d’oeil sur l’étoile qui nous permet de localiser facilement la constellation :

Aldébaran se trouve en remontant les 3 étoiles de la Ceinture d’Orion vers le Nord-Ouest jusqu’à arriver sur la plus brillante du secteur. C’est elle.

Étoile énorme (44 fois la taille du Soleil), elle possède une couleur orange cuivré remarquable. Cette géante rouge de magnitude 0,85 a fini de consommer son hydrogène et dévore son hélium.

Dans le secteur d’Aldébaran, nous trouvons les Hyades. C’est un amas ouvert qui forme un astérisme en forme de « V » et représente la tête du Taureau. Il est constitué de thêta(θTau), gamma(γTau) au centre et, en remontant sur la corne opposée, delta(δTau) et epsilon (εTau). Aldébaran ne fait pas partie des Hyades car 2 fois plus près de nous.

À noter que l’amas des Hyades ainsi que celui, plus grand et plus distant, M44 dans le Cancer présentent plusieurs caractéristiques communes (âges, même mouvement propre, même métallicité). Ces 2 amas proviendraient de la même région de la galaxie et auraient donc une origine commune.

 

Nous restons sur la même corne Nord et remontons directement en direction de l’étoile brillante Alnath (βTau), la plus éloignée d’Orion.

Un stop sur NGC1647 qui est un grand amas ouvert composé de nombreuses étoiles assez brillantes. Cet amas doit être privilégié à faible grossissement pour bien en profiter.

Nous poursuivons notre montée vers le Nord pour rencontrer un autre amas ouvert, NGC1746, lui aussi assez étendu mais encore moins dense que le précédent. Cet amas est à observer avec un grossissement encore plus faible, moins de 40x.

Nous bifurquons légèrement vers Bellatrix (γ Ori). À environ 1/3 de la distance NGC1746-Bellatrix, une belle curiosité nous attend. Deux amas ouverts très proches l’un de l’autre mais très différents.

NGC1807 est un amas plutôt petit et peu peuplé tandis que NGC1817 est un bel amas très riches en étoiles mais assez faibles.

Remontons maintenant la corne la plus proche d’Orion, vers la géante bleue zêta (ζTau). Là nous attend le premier objet du catalogue de Messier.

 

M1 dite la nébuleuse du Crabe

M1©Jean Marie Lopez Observatoire des Pises

Son histoire est bien connue. Il s’agit d’un rémanent (restes gazeux) d’une étoile qui a explosé en 1054. Cette supernova a été observée durant 22 mois par des astronomes chinois, japonais et arabes qui en ont laissé le récit. Elle fut observable en plein jour durant 3 semaines.

C’est aujourd’hui une nébuleuse brillante de forme un peu oblongue qui contient en son centre un pulsar, tournant sur lui même 30 fois par seconde.

Zêta (ζTau) est situé quasiment sur l’écliptique et c’est à son voisinage que William Herschel découvrit Uranus en 1781.

 

NGC1514 dite nébuleuse de la Boule de Cristal

NGC1514©Alex

Un autre objet du Taureau, un peu plus difficile à voir. C’est une nébuleuse planétaire assez étendue, pas tout à fait ronde, qui est située autour d’une étoile brillante. L’utilisation d’un filtre OIII est vivement recommandée afin de bien en discerner les contours.

 

Pour finir en beauté, il est inutile de chercher un chemin pour arriver sur ce que le Taureau peut nous offrir de plus beau, car nous les voyons très bien à l’oeil nu.

M45, les Pléiades

©Alex

C’est avec de simples jumelles que l’on peut le mieux les admirer.

Ce magnifique amas ouvert très vaste est parsemé de voiles de nébuleuses.

Suivant l’acuité de sa vue, on peut arriver à distinguer une petite huitaine d’étoiles à l’oeil nu mais M45 recèle pas moins de 3000 étoiles.

L’amas large de 13 a.l. serait situé à 400 a.l. de nous et serait âgé de 100 millions d’années.